Peintures réalistes Edda la scandinave

mercredi 22 septembre 2010

Ruheplatz






Wohl dem Künstler, der Bildung hat,
mit einer Bedingung indessen;
Wenn es kommt zur schaffenden Tat,
muß er seine Bildung vergessen:

Nicht der Gedanke macht das Kunstwerk,
sondern die Darstellung des Gedankens.

Franz Grillparzer.

vendredi 27 août 2010

Im Atelier






Sphinx aux jeux d’émeraude , angélique
Elle rêve sous l’or cruel de ses frisons ;
La rougeur de sa bouche est pareille aux tisons,
Ses yeux sont faux, son cœur est faux, son amour pire.
Sous son front dur médite un songe obscur d’empire.
Elle est la fleur superbe et froide des poisons
De sa chair vénéneuse en parfum noirs transpire.

Sur son trône, qu’un art sombre sut tourmenter,
Immobile ,elle écoute qu loin se lamenter
La mer des pauvres cœur qui saignent ses blessures ;

Et bercée aux sanglots, elle songe, et parfois
Brûle d’un regard lourd, où couvent des luxures ;
L’âme vierge du lis qui se meurt dans ses doigts.

Albert Samain

mercredi 25 août 2010

Portrait







Nous ne prétendons pas que le portrait
que nous faisons ici soit vraisemblable,
nous nous bornons à dire qu’il est ressemblant

Victor Hugo


On peint avec le cœur et la tête plus qu’avec les mains.

Théophile Gautier

jeudi 19 août 2010

sherazade mille et une nuit






Salomé

Jette cet or de deuil où tes lèvres touchèrent
Dans le miroir du sang le reflet de leur fleur
Mélodieuse et douce à blesser
La vie d’un sage ne vaut pas, ma Salomé
Ta danse d’Orient sauvage comme la chair,
Et ta bouche couleur de meurtre, et tes seins couleur de désert
-secouant tq chevelure, dont les lumières
S’allongent vers mon cœur avec leurs têtes de lys rouges
-Ta chevelure où la colère.
Du soleil et des perles
Allunie des lueurs d’épées
Fait que ton rire ensanglanté sonne un glas de mépris
Ô beauté de la Chair, toi qui marches drapée
Dans l’incendie aveugle et froid des pierreries
Ton œuvre et grande et je t’admire,
Car les Yeux du Prophète ,lacs de sang et de nuit
Où lz fantôme de la tristesse se mire,
Comme l’automne en la rosée des fleurs gâtées
Et le déclin des jours dans les flaques de pluie,
Connaîtront, grâce à toi, la volupté d’Oubli !

O. V. de Lubicez-Milosz -

mercredi 11 août 2010

La Quarantaine






Der Panther
von Rainer Maria Rilke (1875-1926)


Sein Blick ist vom Vorübergehn der Stäbe
so müd geworden; daß er nichts mehr hält.
Ihm ist, als ob es tausend Stäbe gäbe
und hinter tausend Stäbe keine Welt.

Der weiche Gang geschmeidig starker Schritte,
der sich im allerkleinsten Kreise dreht,
ist wie ein Tanz von Kraft um eine Mitte,
in der betäubt ein großer Wille steht.

Nur manchmal schiebt der Vorhang der Pupille
sich lautlos auf. Dann geht ein Bild hinein,
geht durch der Glieder angespannte Stille –
und hört im herzen auf zu sein.


La Panthère
Au jardin des Plantes, Paris

Son regard, à force d’user les barreaux
s’est épuisé qu’il ne retient plus rien.
Il lui semble que le monde est fait
de milliers de barreaux et qu-delà rien.

La démarche feutrée aux pas souples et forts,
elle tourne en rond dans un cercle étroit,
c’est comme une danse de forces autour d’un centre
ou se tient engourdie une volonté puissante.
Parfois se lève le rideau des pupilles
sans bruit. Une image y pénètre,
parcourt le silence tendu des membres
et arrivant au cœur, s’évanouit


mercredi 28 juillet 2010

Revelation metaphysique






Absinthe

Dans une immense mer d’absinthe,
Je découvris des pays soûls,
Aux ciels capricieux et fous,
Comme un désir de femme enceinte,

La capiteuse vague tinte
Des rythmes verdâtres et doux,
Dans une immense mer d’absinthe,
Je découvris des pays soûls,

Mais soudain ma barque est étreinte
Par des poulpes visqueux et mous,
Au milieu d’un gluant remous
Je disparais, sans une plainte,
Dans une immense mer d’absinthe.

Albert GIRAUD

mercredi 23 juin 2010

Table de matières






La poésie du seizième siècle

Escoute, bucheron , arreste un peu le bras !
Ce ne sont pas de bois que tu jette à bas
Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force
De Nymphes qui vivoient dessous la dure escorce ?
Sacrilege meurtrier, si on pend un voleur
Pour pille un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux de fers, de morts et de destresses
Merites-tu mechant, pour tuer les Deesses ?
Forest, haute maison des oiseaux bocagers,
Plus le cerf solitaire et les chev reuls legers
Ne paistrons sous ton ombre,et ta verte criniere
Plus du soleil d’este ne rompra la lumiere

Pierre de Ronsard.

mercredi 26 mai 2010

Le temps passé




Le temps passe.
Et chaque fois qu’il y a du temps qui passe,
il y a quelque chose qui s’efface.

Jules Romain



Dir, liebe Tante, fällt nicht leicht,
Der Weg ins Literatenreich
Der Weg ist schwer, du bist, weiß Gott,
Kein literarischer Hottentotte,
Bist lieb und gut und kultiviert,
Kennst Eliot nicht (was dich geniert),
Was hör ich, aber Tante, geh!
Kein Genius in David G.?
Kein Elementeklang noch Grund
In T.S.E.und Ezra Pfund?
Schäm dich, Lieb, ich zeig dir jetzt,
Wie man sein Niveau raufsetzt,
Wie man aufsteigt und erfaßt
Den Blick vom heutigen Parnaß.

To you my aunt who would explore
The literary Chankley Bore,
The paths are hard, for you are not
A literqry Hottentot
But just a Kind and culture dame
Who knows not Eliot (To her shame )
Fie on you, aunt, that you should see
No genius in David G.,
No elemental form and sound
In T.S.E. and Ezra Pound.
Fie on you, aunt I’il show you how
To elevate your middle brow,
And how to scale and see fhe sights
From moderniste Parnassian heights.

Dylan Thomas‘

mercredi 21 avril 2010

Une composition




Kälbermarsch

Hinter der Trommel her
Trotten die Kälber
Das Fell für die Trommel
Liefern sie selber
Der Metzger ruft. Die Augen fest geschlossen
Das Kalb marschiert mit ruhig festem Tritt.
Die Kälber, deren Blut im Schlachthof schon geflossen
Sie ziehen im Geist in seinen Reihen mit.

Marche de veau

Derrière le tambour trottent les veaux
La peau pour le tambour ; ils la livrent eux-mêmes.
Le boucher appelle. les yeux complètement fermés,
Le veau défile d’un pas calme et ferme.
Les veaux, dont le sang déborde déjà dans l’abattoir,
Suivent par l’esprit dans leur rangs.

Bertolt Brecht

Les nuages qui passent





L étranger

Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ton père,
ta mère, ta sœur, ni mère, ni sœur, frère.
Tes amis ?
Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté
jusqu’à ce jour inconnu.
Ta patrie ?
J’ignore sous quelle latitude elle es située.
La beauté ?
Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
L’or
Je le hais comme vous haissez Dieu.
Eh !qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
J’aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-
bas... les merveilleux nuages !

Charles Baudelaire

mercredi 17 mars 2010

Esquisse autoportrait




Einen Porträtmaler

Ich habe Menschen gemalt wie du
und wagte Ähnlichkeit zu hoffen;
doch stimmte die Menge nicht immer zu,
am wenigsten die am meisten getroffen.
Die Kunst verhält sich zur Natur wie der Wein zur Traube.

Franz Grillparzer

Bosquet d'oliviers


mercredi 10 mars 2010

Bateau de lavoir à St. Tropez







Mir Schwoba

Bei ons em ganza Schwobaland,
do ischt es jederma `bekannt:
Ma wird bei ons halt erscht e Ma,
wenn ma vierzig feira ka

Ond es ischt do jo kei Fädle
anderscht bei de Schwobamädle
Die werdet erscht mit vierzig au
e liebe, herzensguete Frau.

,s wichtigscht Wort ischt des Wort : Ko Zeit, ko Zeit