Peintures réalistes Edda la scandinave

vendredi 27 août 2010

Im Atelier






Sphinx aux jeux d’émeraude , angélique
Elle rêve sous l’or cruel de ses frisons ;
La rougeur de sa bouche est pareille aux tisons,
Ses yeux sont faux, son cœur est faux, son amour pire.
Sous son front dur médite un songe obscur d’empire.
Elle est la fleur superbe et froide des poisons
De sa chair vénéneuse en parfum noirs transpire.

Sur son trône, qu’un art sombre sut tourmenter,
Immobile ,elle écoute qu loin se lamenter
La mer des pauvres cœur qui saignent ses blessures ;

Et bercée aux sanglots, elle songe, et parfois
Brûle d’un regard lourd, où couvent des luxures ;
L’âme vierge du lis qui se meurt dans ses doigts.

Albert Samain

mercredi 25 août 2010

Portrait







Nous ne prétendons pas que le portrait
que nous faisons ici soit vraisemblable,
nous nous bornons à dire qu’il est ressemblant

Victor Hugo


On peint avec le cœur et la tête plus qu’avec les mains.

Théophile Gautier

jeudi 19 août 2010

sherazade mille et une nuit






Salomé

Jette cet or de deuil où tes lèvres touchèrent
Dans le miroir du sang le reflet de leur fleur
Mélodieuse et douce à blesser
La vie d’un sage ne vaut pas, ma Salomé
Ta danse d’Orient sauvage comme la chair,
Et ta bouche couleur de meurtre, et tes seins couleur de désert
-secouant tq chevelure, dont les lumières
S’allongent vers mon cœur avec leurs têtes de lys rouges
-Ta chevelure où la colère.
Du soleil et des perles
Allunie des lueurs d’épées
Fait que ton rire ensanglanté sonne un glas de mépris
Ô beauté de la Chair, toi qui marches drapée
Dans l’incendie aveugle et froid des pierreries
Ton œuvre et grande et je t’admire,
Car les Yeux du Prophète ,lacs de sang et de nuit
Où lz fantôme de la tristesse se mire,
Comme l’automne en la rosée des fleurs gâtées
Et le déclin des jours dans les flaques de pluie,
Connaîtront, grâce à toi, la volupté d’Oubli !

O. V. de Lubicez-Milosz -

mercredi 11 août 2010

La Quarantaine






Der Panther
von Rainer Maria Rilke (1875-1926)


Sein Blick ist vom Vorübergehn der Stäbe
so müd geworden; daß er nichts mehr hält.
Ihm ist, als ob es tausend Stäbe gäbe
und hinter tausend Stäbe keine Welt.

Der weiche Gang geschmeidig starker Schritte,
der sich im allerkleinsten Kreise dreht,
ist wie ein Tanz von Kraft um eine Mitte,
in der betäubt ein großer Wille steht.

Nur manchmal schiebt der Vorhang der Pupille
sich lautlos auf. Dann geht ein Bild hinein,
geht durch der Glieder angespannte Stille –
und hört im herzen auf zu sein.


La Panthère
Au jardin des Plantes, Paris

Son regard, à force d’user les barreaux
s’est épuisé qu’il ne retient plus rien.
Il lui semble que le monde est fait
de milliers de barreaux et qu-delà rien.

La démarche feutrée aux pas souples et forts,
elle tourne en rond dans un cercle étroit,
c’est comme une danse de forces autour d’un centre
ou se tient engourdie une volonté puissante.
Parfois se lève le rideau des pupilles
sans bruit. Une image y pénètre,
parcourt le silence tendu des membres
et arrivant au cœur, s’évanouit