L étranger
Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ton père,
ta mère, ta sœur, ni mère, ni sœur, frère.
Tes amis ?
Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté
jusqu’à ce jour inconnu.
Ta patrie ?
J’ignore sous quelle latitude elle es située.
La beauté ?
Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
L’or
Je le hais comme vous haissez Dieu.
Eh !qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
J’aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-
bas... les merveilleux nuages !
Charles Baudelaire
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire