Absinthe
Dans une immense mer d’absinthe,
Je découvris des pays soûls,
Aux ciels capricieux et fous,
Comme un désir de femme enceinte,
La capiteuse vague tinte
Des rythmes verdâtres et doux,
Dans une immense mer d’absinthe,
Je découvris des pays soûls,
Mais soudain ma barque est étreinte
Par des poulpes visqueux et mous,
Au milieu d’un gluant remous
Je disparais, sans une plainte,
Dans une immense mer d’absinthe.
Albert GIRAUD